Signes orthographiques : accent aigu, accent grave, accent circonflexe, etc. (B1)
En français on emploie des signes orthographiques : l’accent aigu, l’accent grave, l’accent circonflexe, l’apostrophe, la cédille, le tréma et le trait d’union. Il n’est pas facile de les employer mais il existe des règles d’emploi. Dans cet article nous allons les découvrir.
Présentation
En français il existe plusieurs signes orthographiques : l’accent aigu, l’accent grave, l’accent circonflexe, l’apostrophe, la cédille, le tréma et le trait d’union.
I Accent aigu et accentgrave
L’accent aigu et l’accent grave se mettent sur le e :
-
é (e fermé) ;
-
è (e ouvert).
On met un accent (aigu ou grave) sur le equand il est à la fin d’une syllabe :
-
précaution (pré/cau/tion), léger (lé/ger), président (pré/si/dent), présent (pré/sent) ;
-
père (pè/re), mère (mè/re), frère (frè/re), dernière (der/niè/re).
1. Accent grave
L’accent grave se met sur le e quand la syllabe qui suit a un e muet :
- père → pè/re
- mère → mè/re
- frère → frè/re
- dernière → der/niè/re
Attention ! on trouve parfois un è devant un s à la fin de certains mots : après, près, très, dès.
2. Accent aigu
On met un accent aigu dans tous les autres cas :
- précaution → pré/cau/tion ;
- léger → lé/ger ;
- président → pré/si/dent ;
- présent → pré/sent.
3. Absence d’accent
Il n’y a pas d’accent sur le e quand la syllabe finit par une consonne :
- chercher → cher/cher ;
- festival → fes/ti/val ;
- festin → fes/tin ;
- pertinent → per/ti/nent ;
- fraternité → fra/ter/ni/té.
Voici quelques repères.
Il n’y a jamais d’accent sur un equand il est :
– devant une consonne double : elle, belle dilemme, cesser, je jette, j’appelle, une pierre ;
– au milieu d’un mot de trois lettres : mer, gel , sec, sel ;
– en fin de mot devant un d, un r, un tou un z : pied, parler, sommet, nez.
4. Cas particuliers de l’accent grave
L’accent grave se met aussi sur le a et le upour distinguer deux mots phonétiquement identiques :
-
a (avoir) / à (préposition) ;
-
ça (pronom neutre) / çà (adverbe de lieu) ;
-
la (article défini) / là (adverbe de lieu) ;
-
ou (conjonction de coordination) / où (pronom relatif).
II Accent circonflexe
L’accent circonflexe se met sur le a, lee, le i, le o et le u.
1. Absence du s
Il y a un accent circonflexe là où il y avait avant un s :
-
bastum (latin) →baston (ancien français) → bâton (français moderne) ;
-
festa (latin) → feste (ancien français) → fête (français moderne) ;
-
hospitalis (latin) → hospital (ancien français) → hôpital (français moderne) ;
-
bestia (latin) → beste (ancien français) → bête (français moderne).
Le s se retrouve dans des mots de la même famille :
-
bâton → bastonnade ;
-
fête → festin ;
-
hôpital → hospitalier ;
-
bête → bestial.
2. Homophones
On met aussi l’accent circonflexe sur le u pour distinguer des mots phonétiquement identiques :
-
du (article partitif) / dû (participe passé de devoir) ;
-
mur (nom) / mûr (adjectif) ;
-
sur (préposition) / sûr (adjectif).
3. Prononciation
Et enfin on trouve l’accent circonflexesur un a, un e, un o ou un udont il précise la prononciation : un âne, la grêle, un pôle, une mûre.
III Apostrophe
L’apostrophe remplace une voyelle dans certains mots (le, la, je, me, te, se, de, que)quand le mot qui suit commence par une voyelle ou un h muet.
Exemples
Le chat est sur l’arbre.
La voisine a acheté de l’huile.
J’ai fais les courses.
Tu m’expliques le cours.
Il t’explique son problème.
Elle s’est levé tard.
Nous avons peu de mandarines mais beaucoup d’oranges.
Je sais qu’il me comprend.
Attention ! si devient s’ devant les pronoms sujets il et ils.
Exemples
Si elle veut, elle peut venir.
S’il veut, il peut venir.
IV Cédille
On met la cédille sous le c : ç.
Le ç représente le son [s].
On le trouve devant un a, un o et un u : traçage, façon, gerçure.
V Tréma
Le tréma est un signe qui se met sur une voyelle quand deux voyelles se prononcent séparément :
-
maïs (on prononce : ma-is) ;
-
Noël (on prononce : No-èl).
VI Trait d’union
Le trait d’union (-) unit deux mots.
On le trouve dans les :
- adjectifs numéraux ;
- verbes à l’impératif avec des pronoms ;
- noms composés ;
- questions avec inversion du sujet.
Adjectifs numéraux :
vingt-deux, vingt-trois, vingt-quatre…
Verbes à l’impératif avec des pronoms :
appelle-moi, parle-lui, levons-nous…
Noms composés : lave-vaisselle,
portrait-robot, roman-feuilleton, camion-citerne…
Questions avec inversion du sujet :
Où vas-tu ? Qui est-ce ? Quand revenez-vous ?…